Robin Plamondon rêve du Tour de France
CYCLISME. Double médaillé lors de ces Jeux du Québec, le cycliste Robin Plamondon ne cesse d’impressionner. Le résident d’Ahuntsic rêve d’un avenir professionnel et ses entraîneurs se montrent optimistes.
«Depuis le début de la compétition, Robin est impressionnant», clamait Hadrien Parizeau, missionnaire pour l’équipe de cyclisme de Montréal, quelques minutes avant une deuxième victoire au critérium de l’élève de 16 ans de l’école Sophie-Barat.
La veille, l’athlète qui s’entraîne avec les Espoirs de Laval avait déjà placé une attaque décisive sur les cols du Mont-Royal pour s’offrir facilement l’or après les 57,4 km de la course sur route.
Objectif rempli
Après avoir franchi une nouvelle fois la ligne d’arrivée située devant le CEPSUM en solo, Robin n’a pourtant pas levé les bras. «J’ai rempli l’objectif de ma saison. J’ai mis la gomme cet été à l’entraînement et le travail paye», assure-t-il simplement avec un large sourire.
S’il n’avait pas chuté lundi, lors du contre-la-montre, avant d’échouer à seulement 11 secondes du podium et à 43 de la tête, il aurait même pu signer un improbable triplé.
«J’ai eu des problèmes mécaniques, c’était frustrant. Mais c’est le sport, c’est le vélo. Ce sont des choses qui arrive», relativise-t-il.
«Un gagnant qui roule intelligemment»
Avec un physique impressionnant (6 pi 3 po et 129 lb), comparé par des membres de sa délégation à celui du Britannique Christopher Froome, vainqueur du Tour de France 2013 et 2015, le 4e du dernier et très relevé Tour de la relève internationale de Rimouski semble avoir un destin tout tracé.
«Son rapport poids-puissance est excellent, explique l’entraîneure de Montréal, Julie Michaud. C’est un gagnant qui roule intelligemment. Il n’use pas toutes ses cartouches rapidement, il est sérieux, prépare ses attaques. Vraiment, il est très fort.»
Il rêve du Tour de France
Excellent grimpeur, Robin espère imiter David Veilleux et Antoine Duchesne, les deux seuls cyclistes nés au Québec à avoir participé au Tour de France.
«C’est mon rêve, c’est sûr», confirme celui qui a joué au hockey, au soccer et au tennis durant sa jeunesse avant de commencer le vélo à 10 ans.
«Mais je n’ai pas trop d’attentes, je ne veux pas être déçu, précise-t-il. Je sais que les probabilités sont faibles, que tout dépendra de mon niveau, de mes capacités physiques, mais aussi des opportunités et d’un peu de chance.»
En janvier, Robin Plamondon passera dans la catégorie des juniors. L’occasion de se mesurer à des cyclistes âgés de 17 à 19 ans. Un éventuel avenir doré s’y jouera.