Une saison qui roule à fond

CYCLISME. CYCLISME. Membre de l’équipe Ecoflo Chronos, le cycliste Philippe Jacob continue à accumuler les kilomètres en partageant son temps entre l’Europe et l’Amérique du Nord cette année. Une deuxième saison chez les professionnels U23 plutôt satisfaisante jusqu’à présent, selon le Granbyen de 20 ans.

De passage à la maison, samedi dernier, le jeune cycliste a renoué avec le bitume en prenant le départ du Critérium de Granby chez les séniors. Une épreuve qui n’a rien de comparable aux tours cyclistes présentés en Europe et ailleurs en Amérique du Nord auxquels ils participent, mais qui donne l’occasion au principal intéressé de pédaler devant les siens.

«Ce que je vis grâce à mon sport, je me trouve vraiment chanceux», admet le cycliste. Pour l’heure, Philippe Jacob se dit content de sa saison au sein d’Ecoflo Chronos.

«Notre saison va bien. On a eu quelques complications en début d’année au niveau de la logistique, mais tout s’est replacé. Et par la suite, on a commencé à faire de belles courses en Turquie et en Californie. Sur le plan des performances, c’est un peu en deçà de nos attentes, mais avec les quatre autres Québécois et les quatre Ontariens, j’ai beaucoup de plaisir et je n’en retire que du positif», soutient le Granbyen.

Soutien financier

Les frais de déplacement, les billets d’avion, les nuitées à l’hôtel, l’achat de vélos (13 000 $ chacun), le personnel de soutien et d’encadreatis par l’équipe Ecoflo Chronos, propriété de la compagnie québécoise Premier Tech, pour soutenir ses neuf cyclistes U23. Un budget qui frôlerait les 300 000 $, a laissé entendre le Granbyen en entrevue. Et signe que la société basée à Rivière-du-Loup croit au cyclisme, elle commandite en plus une équipe Israel Premier Tech qui participe notamment au Tour de France.

«Avec mon équipe, on est quand même chanceux. Toutes les dépenses sont payées. Mais ce qui coûte cher, c’est les projets avec l’équipe nationale. Quand je roule aux Championnats du monde ou au Tour de l’avenir, pour une ou deux journées, on parle de près de 1000 $», confesse le coureur.

Outre la contribution de son équipe, Philippe Jacob peut également compter sur l’aide de la Ville de Granby qui lui a attribué récemment une bourse de 1500 $ dans le cadre du Programme de cheminement vers l’excellence en sport. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, la Fondation Aléo et Cascades lui ont remis dernièrement une bourse de 4000 $. Un coup de pouce qui fait du bien au portefeuille, assure le cycliste.

«C’est vraiment apprécié de voir la Ville de Granby et la Fondation -Aléo promouvoir les athlètes du coin. Pour ma part, ça m’aide beaucoup pour mon cyclisme surtout en Europe, car ça coûte quand même cher», avoue Philippe Jacob.

Sur le plan académique, le Granbyen entreprendra cet automne la première année de son baccalauréat en ingénierie à l’École de technologie supérieure. Une carrière d’ingénieur ou de cycliste professionnel sur le circuit de l’Union cycliste international? «Le cyclisme, c’est beaucoup de sacrifices et je rêve de devenir ingénieur. Je me garde des portes ouvertes», philosophe le jeune homme de 20 ans.