Une pétition demande la réalisation d’une étude hydrogéologique à Saint-Alphonse-de-Granby

MUNICIPAL. Une pétition en lien avec un projet domiciliaire pressenti dans un boisé entre les rues Céline et du Domaine, à Saint-Alphonse-de-Granby, circule depuis le début du mois. La missive lancée par une citoyenne du secteur enjoint le conseil municipal d’exiger du promoteur la réalisation d’une étude hydrogéologique menée par une firme indépendante.

L’arrivée potentielle de résidences sur ce lot boisé d’un peu plus de 1,5 million de pieds carrés alimente toujours les craintes des citoyens du coin qui redoutent, entre autres, les effets de ce nouveau projet domiciliaire sur la nappe phréatique.

C’est la citoyenne Émilie Serre qui est derrière cette pétition mise en ligne. Pour cette résidente de la rue du Domaine, qui s’approvisionne en eau à partir d’un puits, la Municipalité et le promoteur, Gestion DMO inc., doivent répondre aux inquiétudes et aux interrogations des gens en ce qui a trait aux réserves d’eau disponibles. Selon Mme Serre, seule une étude hydrogéologique permettrait d’en avoir le coeur net une fois pour toutes.

«C’est dans l’intérêt de tous et du promoteur que l’étude soit faite. Tu ne veux pas te retrouver avec 50 maisons sans eau dans quelques années (…). On veut du concret. On veut une règlementation très claire et précise, qui ne porte pas à confusion et qui s’appliquerait ensuite à tous les futurs projets», soutient Mme Serre.

«La capacité de recharge de la nappe phréatique, c’est ce qui est vraiment important», allègue la résidente rencontrée par le journal. «Tu pourrais pomper de l’eau puis dire qu’il y en a suffisamment. Mais ça, c’est selon l’état du boisé aujourd’hui. Avec une étude complète, on en saurait plus sur la capacité de recharge de la nappe phréatique, sur le volume, d’où viennent les eaux. Ça serait important qu’on est un portrait global», ajoute-t-elle.

D’emblée, Émilie Serre argue n’avoir aucune dent contre le développement résidentiel. Mais à l’ère des changements climatiques, la préservation des ressources comme l’eau mérite qu’on s’y intéresse de plus près, avance l’Alphonsoise. «Si on découvre qu’il y a plein d’eau, je vais être contente.»

Conserver une bande boisée

En plus de l’analyse hydrogéologique, la pétition portée par Mme Serre, qui a recueilli 275 signatures jusqu’à présent, demande également à la Municipalité de préserver une bande boisée en fond de terrain lors de la signature de l’entente avec le promoteur.

«Que cette bande d’arbres soit d’une profondeur minimale de 15 à 20 m dépendant de la topographie (c’est-à-dire le cap de roche à contourner) en périphérie du lot, à l’intérieur des limites de ce dernier», est-il écrit dans le libellé de la pétition.

«Il faut conserver la flore existante. On ne veut pas qu’il (promoteur) coupe et qu’il replante des petits cèdres», indique Mme Serre.