Triathlon à Lac-Mégantic: une grosse journée pour des athlètes d’ici
ENDURANCE. Ce dimanche 6 octobre, près de 200 athlètes provenant de dix pays convergeront vers Lac-Mégantic pour participer au Canada Man/Woman XTRI World Tour, un triathlon extrême de longue distance: 3,8 km de nage en eau froide, 180 km à vélo sur un trajet qui monte de 2,5 km, et pour finir, un petit marathon (42 km) avec une autre montée de 2 km pour atteindre l’observatoire du mont Mégantic. Grosse journée ! Des athlètes de la région relèveront ce défi. Portrait de deux d’entre eux.
David Clère
Originaire de France, David Clère est arrivé au Québec avec sa conjointe et ses trois enfants il y a un an. «Nous avions envie d’un changement. Ma femme est infirmière et elle a obtenu un poste au Centre hospitalier de Granby. Nous ne connaissions pas la région, mais toute la famille s’y est bien intégrée et nous apprécions les avantages de vivre ici», affirme le néo-Granbyen.
Âge de 47 ans, M. Clère est un triathlonien accompli. Il fait des triathlons et d’autres compétitions sportives du genre depuis la moitié de sa vie. En effet, il a plus d’une vingtaine de ces épreuves à son actif, depuis la première qu’il a vécue à 24 ans.
«Je n’ai pas d’objectif de performance. Je fais le triathlon de Lac-Mégantic pour profiter des beaux paysages de cette région, comme je l’ai fait en Écosse et en Suisse, notamment», confie M. Clère. Celui-ci s’entraîne toutefois intensivement pour bien performer dimanche prochain.
Chaque semaine : deux séances de natation, trois randonnées de vélo et deux courses. «Le triathlon est une discipline chronophage», admet-il.
Le poids des années
«Avec l’âge qui avance, cela devient de plus en plus ardu de s’adonner à des activités aussi exigeantes que les triathlons. Les blessures deviennent plus fréquentes et la récupération se fait plus difficilement» remarque M. Clère, qui était physiothérapeute en France et qui poursuit ses démarches pour pouvoir exercer ici. Ceci dit, ce dernier a quand même bien hâte de vivre l’expérience de dimanche à Lac-Mégantic, en compagnie de tous ces autres athlètes de haut niveau.
François Aubé
Le Sheffordois François Aubé semble être tombé dans la fontaine de Jouvence. «J’ai découvert la course vers 40 ans et j’ai fait mon premier triathlon à 50 ans. J’y ai tellement pris goût que je continue de m’entraîner depuis ce temps pour en faire d’autres aussi souvent que possible. J’ai hâte à celui-ci ; je m’y suis inscrit dès octobre 2023, et cela me motive de savoir que je vais y participer», raconte M. Aubé qui est âgé – ou plutôt jeune – de 57 ans.
Dimanche à Lac-Mégantic, M. Aubé en sera à son 29e triathlon. Il en réalise parfois cinq par années, dont le Iron Man de Mont-Tremblant en 2023, mais en fera «seulement» trois en 2024. «J’ai la chance d’avoir un emploi qui me permet de la flexibilité dans les horaires de travail, chez un employeur qui favorise les accomplissements de son personnel», souligne celui qui dirige l’équipe de développement du matériel de télécommunication chez Trilliant Networks, à Granby.
Le départ sera donné à 6 heures du matin, dimanche prochain. «Je laisse le podium aux plus jeunes. Mon objectif est de finir le parcours ; j’estime pouvoir le faire en 14 heures environ, alors que les champions le complèteront en sept ou huit heures», prévoit M. Aubé.
À vélo au travail
«Je m’entraîne à l’année en vue de ces événements. Depuis que la piste cyclable est déneigée durant l’hiver, je me rends au travail en vélo toute l’année», déclare M. Aubé, qui allonge parfois ce trajet de 15 km avec un petit détour vers Farnham avant d’aller souper.
«Je fais aussi un peu de course le midi, même quand il pleut, comme ça a été le cas récemment. Avec ma conjointe, nous montons régulièrement le mont Shefford», ajoute le sportif.
« Bucket list »
François Aubé a identifié quelques triathlons auxquels il souhaiterait participer pour vivre d’autres expériences inoubliables. Il a pu réaliser l’un de ses rêves en juin, en participant au Escape from Alcatraz, où l’épreuve débutait sur l’île de la mythique prison d’Alcatraz, en Californie. À partir de là, les triathloniens devaient nager jusqu’à San Francisco, où leur parcours à vélo les menait sous le légendaire pont Golden Gate.
«Le prochain sur ma « Bucket list » est le Norseman, en Norvège. Durant la nuit, les participants se lancent à l’eau à partir d’un bateau et doivent ensuite s’orienter à partir de feux allumés sur la côte», raconte François Aubé, avec l’envie de vivre cette aventure dans un environnement féérique.