Secouru par le…système de santé

SANTÉ. Le système de santé québécois goûte couramment à sa propre médecine. Les délais pour une chirurgie qui s’éternisent, les reports d’un rendez-vous avec un spécialiste, les longues attentes à l’urgence, les guerres de clocher entre les professionnels de la santé et le gouvernement. Mais derrière ses irritants se cache un personnel dévoué qui se donne quotidiennement à 100 % auprès de leurs patients. Victime d’un infarctus le mois dernier, Gilles Larose peut en témoigner. Le professionnalisme du corps médical et les bons soins reçus au cours de son hospitalisation valent beaucoup plus que les railleries racontées ici et là concernant le réseau de la santé.

Le samedi 29 juin dernier, tout bascule pour le Granbyen de 78 ans. Après sa sieste de l’après-midi, l’homme se réveille tout en sueur en plus d’être affligé par une forte douleur du côté gauche de la poitrine. En un rien de temps après un appel placé au 911 par sa conjointe, des ambulanciers se présentent à son domicile pour lui porter assistance. Les premiers résultats des examens préliminaires confirment le pire. Un infarctus. En route vers l’hôpital du boulevard Leclerc, les paramédics reçoivent rapidement la consigne de rebrousser chemin et de se diriger vers le Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS).

«Tout s’est fait rapidement. Mais ce que je retiens surtout, c’est le calme et le côté humain des paramédics durant le trajet. Ç’a m’a impressionné.» «Une fois arrivé au CHUS, j’ai été accueilli par le personnel de l’unité coronarienne qui a fait preuve également d’une très grande empathie à mon endroit en plus de porter une attention particulière à ma conjoint», raconte Gilles Larose.

L’excellence à l’hôpital

Au cours des investigations plus poussées, le septuagénaire demeure conscient. Si bien qu’une heure trente plus tard après le coup de fil au 911, Gilles Larose confie sa vie entre les mains d’un cardiologue du CHUS et de son équipe qui s’affairent à libérer l’artère coronarienne bloquée.

Près d’un mois après son séjour à l’hôpital, le Granbyen reprend tranquillement ses activités (le golf !!!); bien conscient d’avoir eu une seconde chance. Au-delà de son rétablissement, ce qui l’impressionne, c’est la bienveillance de ces hommes et de ces femmes qui permettent au système de santé de bien fonctionner 365 jours par année.

«C’est gens-là, c’est l’excellence de A à Z. C’est rassurant de savoir qu’on peut compter sur eux. Je n’ai jamais eu l’impression de m’adresser à des robots. Auparavant, je n’avais jamais eu de signes me laissant croire que je pourrais avoir des problèmes cardiaques. Mais j’ai frappé un mur», confie l’homme en entrevue.

De retour sur ses deux pieds après ce petit incident de parcours, Gilles Larose remercie la vie plus que jamais. Et avec raison. Le septuagénaire n’a gardé aucune séquelle. «Le système de santé a été top notch pour moi. J’ai une maudite belle vie grâce à ces gens (personnel médical) qui ont joué un rôle extraordinaire.» Heureusement pour lui, le système a bien fonctionné et il en est la preuve vivante.