Québec solidaire à Granby pour soutenir des personnes aînées menacées d’éviction
COMMUNAUTÉ. Des résidents granbyens, dont des personnes âgées, sont engagés dans une bataille pour garantir leur droit au logement, faisant face à des stratégies intimidantes de la part de leur nouveau propriétaire qui cherche à les expulser de leurs appartements. La situation du 39, boulevard Fortin, a egalement attiré l’attention des représentants de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois et Christine Labrie, qui ont exprimé leur soutien aux habitants lors de leur visite ce lundi.
Les locataires du 39, boulevard Fortin à Granby sont confrontés à une série de pressions et d’intimidations de la part de leur propriétaire dans le but de les forcer à résilier leurs baux. Les méthodes rapportées incluent des menaces d’interruption de services. De plus, des visites répétées et insistantes sont utilisées pour mettre les locataires sous pression, certains d’entre eux ayant été abordés jusqu’à quatre fois, et ce, durant des heures parfois impossibles. « Ils me disaient que j’allais voir quand ils allaient couper l’eau et l’électricité, et que ça ne serait pas drôle pour moi à l’âge où je suis rendue », a rapporté Louise Patenaude, résidente de 79 ans.
Sylvain Bessette, un autre résident de l’immeuble adjacent au 39, boulevard Fortin, a eu moins de chance. Cet homme d’une soixantaine d’années a reçu plusieurs visites des nouveaux propriétaires, des visites qui s’échelonnaient même jusqu’à 23h30, et face à la pression, il a signé les documents de résiliation. « Ils m’ont dit qu’on devait résilier mon bail, et que même si je ne signais pas, ça allait être démoli pareil », a indiqué M. Bessette.
Les élus solidaires à la rescousse
La députée de Sherbrooke, Christine Labrie, a souligné la vulnérabilité de ces locataires face à des pratiques jugées abusives, en rappelant l’urgence de trouver des solutions législatives pour renforcer la protection des locataires, notamment des aînés.
« On veut rajouter une couche notamment sur la loi Françoise David, parce qu’il y en a des locataires ici, qui ont signé malheureusement, et qui auraient pu être protégé si cette loi avait été élargie », a fait savoir la députée de Québec solidaire, Christine Labrie.
Gabriel Nadeau-Dubois a insisté sur la nécessité d’une révision législative rapide pour éviter que de telles situations ne se multiplient. Il a également appelé à une collaboration plus étroite entre tous les partis politiques pour s’attaquer efficacement à la crise du logement et prévenir les évictions non justifiées. « Le Code civil est clair, au Québec, si un propriétaire souhaite faire des travaux majeurs, il peut le faire, mais il n’a pas besoin de résilier le bail des gens pour le faire. C’est important de le réitérer dans le débat actuel sur la protection des aînés contre les évictions « , a indiqué Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole de Québec solidaire.
Les députés solidaires ont également rencontré la mairesse de Granby, Julie Bourdon, pour discuter des implications plus larges de ces pratiques d’éviction sur la communauté et de chercher des moyens de soutien municipal pour les résidents affectés.