L’expérience Pignon sur rue vue par Ezekiel Beaudoin
TÉLÉVISION. Les caméras sont éteintes pour l’émission Pignon sur rue présentée cet automne à Télé-Québec. Le docuréalité mettant en lumière sept colocs âgés entre 19 et 24 ans réunis sous un même toit n’est plus qu’un souvenir. Recruté par la production, le Granbyen Ezekiel Beaudoin a accepté de nous partager ses observations à la suite de sa participation à ce docuréalité.
Durant dix semaines, le jeune étudiant de l’Université McGill s’est prêté au jeu des caméras aux côtés d’Edgar (Québec), Logan (Abitibi-Témiscamingue), Maureen (Rouyn-Noranda), Jean-Gabriel (Saguenay), Mia (Alma) et Jérémi (Sherbrooke). Grâce à leur générosité, le public a pu suivre leur aventure dans la grande métropole à travers le petit écran.
«Les débuts (à la télé) ont été difficiles, car j’avais en même temps mon camp de football. Mais dans l’ensemble, ç’a bien été. J’ai trouvé l’expérience hors du commun. Ça m’a appris beaucoup sur le fait de prendre ma place», a laissé entendre Ezekiel Beaudoin.
Né avec un trouble du spectre de l’autisme, l’étudiant en éducation physique admet également avoir profité de son passage à la télé pour présenter une autre facette de ce trouble du développement neurologique. «Souvent à la télé, on voit des cas d’autisme très lourds. Moi, j’ai pu montrer un autre niveau d’autisme. Je suis une personne à part entière, je profite de la vie, je vais à McGill, je joue au football. Je suis capable de faire plein de choses.»
En toute franchise, le Granbyen de 21 ans admet avoir dû prendre les bouchées doubles et triples pour être à la hauteur sur les bancs d’école, sur le terrain de football et à la télé.
Et la présence des caméras au quotidien? «Au début, tu es mal à l’aide, mais à un moment donné, tu t’habitues», raconte-t-il.
La vie avec les colocs
Entre les murs de l’appartement à Montréal, la vie en colocation s’est somme toute bien déroulée à la grande surprise d’Ezekiel Beaudoin.
«Je m’attendais à beaucoup plus de bisbilles et de drama. Au final, on s’est bien entendu malgré nos différences.»
Après avoir occupé du temps d’antenne, voilà que le temps est venu pour Ezekiel Beaudoin et ses colocs de reprendre une vie normale loin des caméras. Certains ont déjà quitté l’appartement. De son côté, Ezekiel y habite encore pour un mois. Pour l’heure, il se concentre plutôt sur ses études tout en se remettant d’une blessure à la cheville.