Hutson, le premier depuis Subban!
CHRONIQUE. Ceux qui suivent ma carrière de journaliste depuis le début savent que je suis assez cartésien, assez pragmatique dans mon approche. «Never too high, never too low» est un dicton souvent répété dans le monde du sport et je tente de l’appliquer dans mes analyses.
Chronique Gérant d’estrade avec Raphaël Doucet
Mais, parlez-en à ma blonde, ça fait longtemps qu’une recrue du Canadien ne m’a pas fait autant triper que Lane Hutson. La dernière fois, ça devait être P.K. Subban et avant lui, je ne m’en souviens pas. Il faut dire que ma génération je suis né en 1986 n’a pas été gâtée par le Canadien. J’avais sept ans quand il a remporté la coupe Stanley pour la dernière fois. Je m’en souviens à peine.
Et, depuis ma naissance, le meilleur attaquant du CH a probablement été Saku Koivu (ou Tomas Plekanec!) et le meilleur défenseur, Andrei Markov. On est loin de la belle époque des Maurice Richard, Jean Béliveau ou Guy Lafleur!
Revenons à Hutson, donc, le talk of the town. Il est petit, mais tellement intelligent. Et, déjà, à ses premiers pas dans la LNH, il se fait confiance et n’hésite pas à essayer des feintes ou des montées. Et, déjà, Martin St-Louis lui fait confiance en avantage numérique ou quand l’équipe tire de l’arrière et a besoin d’un but.
Non, il n’est pas gros, à 5’9 » et 162 lb. Mais il lit bien le jeu et a un excellent sens de l’anticipation, ce qui lui permet d’éviter de se faire (trop) frapper. Car petit (et bon) comme il est, c’est sûr qu’il va devenir une cible pour ses adversaires.
Tout comme Quinn Hughes, à Vancouver, Adam Fox, à New York, et Cale Makar, au Colorado, le sont. Comme Hutson, ces trois défenseurs offensifs aiment avoir la rondelle sur leur bâton et créer des jeux. Huston deviendra-t-il un Hughes, un Fox ou un Makar? On verra. Il a un style similaire… et s’il devient 80 % de l’un d’eux, ce sera déjà excellent. On parle, après tout, de trois défenseurs récipiendaires du trophée Norris capables de récolter un point par match.
Au moment d’écrire ces lignes, Hutson a justement un point par match: quatre passes en quatre rencontres. Maintiendra-t-il ce rythme tout au long de la saison? Probablement pas. Mais s’il ne se blesse pas, de la manière qu’il joue, je ne serais pas surpris qu’il fasse partie des trois finalistes au titre de la recrue de l’année (trophée Calder) en juin prochain.
Avec lui, Kaiden Guhle, David Reinbacher, Logan Mailloux, Justin Barron, Arber Xhekaj et Adam Engstrom, le futur promet à la ligne bleue du Canadien. Lui, Guhle et Reinbacher sont les trois valeurs les plus sures, selon moi.
Et Hutson, un jour, connaîtra une saison de 82 points. Qui veut parier? Ma blonde, elle, ne veut pas…