De nouvelles victimes s’ajoutent au recours collectif des Frères du Sacré-Coeur
JUSTICE. De nouvelles présumées victimes d’agressions sexuelles se sont inscrites à la demande de recours collectif à l’endroit des Frères du Sacré-Cœur de Granby. Au total, plus de quarante personnes estiment avoir été abusées sexuellement.
Dans un courriel acheminé à TC Media, le cabinet d’avocats Kugler Kandestin, qui chapeaute cette action judiciaire, indique que des gens appellent et écrivent quotidiennement afin de s’ajouter au recours collectif. Jusqu’à présent, onze membres de la congrégation sont visés. Depuis le dépôt de la demande en autorisation d’intenter une action collective, plusieurs victimes se sont manifestées afin de dénoncer des agressions sexuelles perpétrées non seulement par le Frère Lebeau, aussi connu sous le nom de religieux «Frère Gatien», mais par d’autres individus. Parmi les autres présumés agresseurs, il y aurait le Frère Paul-Émile Blain, le Frère Louis Raymond, le Frère Jean-Guy Roy, le Frère Marjorique Duchesne, le Frère Roch Messier, le Frère Aubin, le Frère Georges-Arthur, le Frère Jerry, le Frère Eudes et le Frère Gilles.
Selon la requête, il s’agit d’enseignants, de surveillants de dortoir et de supérieurs du Collège Mont-Sacré-Cœur de Granby.
TVA Nouvelles rapportait la semaine dernière que la présumée victime à l’origine du recours collectif aurait été agressée plus de 300 fois, à une fréquence de trois à six fois par semaine par le Frère Lebeau.
«C’est très douloureux, nous sommes humiliés», a affirmé Donald Bouchard, premier conseiller provincial de la congrégation des Frères du Sacré-Cœur au Canada dans une entrevue accordée à Radio-Canada Estrie. Notons que c’était la première fois qu’un membre de cette communauté religieuse prenait la parole depuis que l’histoire a été rendue publique.
Radio-Canada indique que les Frères du Sacré-Cœur s’excusent auprès des présumées victimes et ajoutent qu’ils participeront au processus judiciaire.
La congrégation ajoute qu’elle déposera une réponse concernant le recours collectif cette semaine et qu’elle n’écarte pas la possibilité de conclure une entente à l’amiable avec les victimes alléguées