Première cohorte de «lean start-up» en Haute-Yamaska
AFFAIRES. Entrepreneuriat Haute-Yamaska saute dans le mouvement «lean start-up». L’organisme lance un appel de candidatures pour dénicher six à huit nouveaux entrepreneurs qui souhaitent mettre leur idée d’affaires à l’épreuve.
Le concept «lean» vise à aider les entrepreneurs à valider leur idée avant de la mettre en application. Au lieu de consacrer des mois d’efforts et des milliers de dollars dans un projet sans savoir si les clients seront au rendez-vous, on teste le marché à peu de frais.
«On a trop souvent négligé la relation avec le client potentiel, explique le conseiller aux entreprises Frédéric Bonner. En lean, le client devient un partenaire dès le départ.»
Il s’agit de développer une étude de marché en utilisant les réseaux sociaux et autres outils technologiques pour rejoindre le client potentiel. Les plateformes de sociofinancement sont un exemple parfait où le client est consulté avant même la fabrication du produit.
«L’erreur, c’est que les gens ne font pas la différence entre lancer une idée et lancer une entreprise», ajoute M. Bonner. Le «lean start-up» permet donc de valider le potentiel d’une idée avant de démarrer son entreprise.
En appliquant par la suite la méthode du business model canevas, on s’assure de répondre aux neuf hypothèses du modèle d’affaires. Si ces réponses sont concluantes, on peut commencer à y investir temps, énergie et argent. «On applique la méthode scientifique à l’entrepreneuriat», résume le conseiller d’Entrepreneuriat Haute-Yamaska.
Le mois dernier, le blogueur et journaliste de Les Affaires, Julien Brault, a offert une conférence à Granby sur le concept «lean». Julien Brault a récemment réalisé le défi de lancer une «start-up» en sept jours avec 700$.
Cinq séances de travail
Pour sa première cohorte lean, Entrepreneuriat Haute-Yamaska prévoit cinq séances de travail. Les six à huit candidats vont se réunir en atelier durant cinq vendredis après-midis consécutifs.
La première rencontre doit avoir lieu le 20 novembre. Ces ateliers d’une durée de 3h à 3h30 vont permettre de réaliser toutes les étapes du processus «lean».
«On veut six à huit personnes qui ont une idée, mais qui n’ont jamais fait de démarches, précise Frédéric Bonner. Des gens qui mijotent un projet d’affaires à la maison.»
Les rencontres auront lieu dans les locaux de la coopérative de travail Noburo. «Le co-working fait partie du concept lean. Ça permet d’avoir une adresse d’affaires à peu de frais», justifie M. Bonner.
Pourquoi une cohorte «lean start-up»?
«On veut stimuler la création d’entreprises. Au bout des cinq ateliers, on verra si l’on est en mesure d’en démarrer une ou deux. Ça permet aussi d’améliorer le taux de survie des entreprises. Si l’on peut éviter à des gens de perdre leurs économies dans un projet qui ne fonctionne pas, c’est aussi une réussite», explique l’instigateur du projet Frédéric Bonner.
Comment s’inscrire?
– Il faut avoir une idée d’affaires
– Communiquer avec Frédéric Bonner: f.bonner@granby-industriel.com
– Regarder les vidéos explicatives sur le «lean start-up»
– Remplir le questionnaire d’inscription
– Avoir fait tout ça avant la date limite du 13 novembre