L’effet Artopex se fait déjà sentir sur Broadway
ÉCONOMIE. Présente aux États-Unis puisqu’elle réalise 50 % de son chiffre d’affaires au sud de la frontière, la compagnie Artopex s’attaque cette fois au plus gros marché d’immeubles de bureaux en Amérique. New York. Depuis le 25 avril dernier, une toute nouvelle salle de montre «Made in Granby» a pignon sur rue sur Broadway. Un mois après son ouverture, la nouvelle attraction fait déjà rêver les membres de la confrérie des designers et architectes new-yorkais.
«On soumissionne des projets, c’est incroyable. Les résultats concrets et calculables en ventes ne sont pas encore là parce que le processus décisionnel d’un projet est plus long. Mais on le voit par le nombre de courriels et de questions que l’on reçoit. Au service à la clientèle, on nous pose constamment des questions….est-ce qu’on peut faire ça avec votre produit? Pouvez-vous m’aider avec ça? New York, c’est New York», indique Francis Pelletier, directeur expérience client chez Artopex.
Avec l’aide d’un partenaire américain, Gibson Interior Products, le fabricant granbyen de meubles de bureau vend son expertise grâce à sa salle d’exposition de 6000 pieds carrés. Les clients potentiels peuvent notamment admirer les dernières créations d’Artopex (meubles) et de sa filiale sherbrookoise, Logiflex (mobiliers, chaises, fauteuils).
«Il y a un bon engouement pour nos produits surtout du côté de la communauté d’architectes et de designers qui ne connaissait pas du tout Artopex. Ils veulent en savoir plus et jusqu’à maintenant, la réaction est super bonne», mentionne M. Pelletier.
Possédant quatre salles de montre au pays (Montréal, Québec, Toronto et Calgary), Artopex franchit une nouvelle étape dans son développement avec son arrivée dans la Grosse Pomme. «Ça fait un petit feeling le fun quand tu arrives à Times Square et que tu vois une salle d’exposition qui occupe tout un édifice et d’y voir 70 % de mobiliers faits à Granby et Sherbrooke», raconte Francis Pelletier.
À quand les retombées tangibles de la percée new-yorkaise? «Ça prend au moins un an pour voir des résultats. Après un an, on va avoir une meilleure idée si c’est concluant», explique le directeur expérience client chez Artopex.
Et New York n’a rien d’une aventure d’un soir pour Artopex. Du personnel administratif basé dans les bureaux de la rue Vadnais travaille d’ailleurs à temps plein sur ce projet, a confié Francis Pelletier en entrevue au GranbyExpress.
Maintenant établie dans Manhattan, l’entreprise granbyenne besogne désormais à se faire un nom dans cet important marché. «La communauté des architectes et des designers, c’est un peu comme une tribu. De là l’idée d’avoir une salle de montre. C’est important qu’ils voient le produit et qu’ils puissent y toucher. Si tu ne peux pas le montrer en vrai, c’est dur rentrer dans ce cercle-là», avoue M. Pelletier
Meubler les équipes sportives
Avoir de bonnes relations d’affaires aux États-Unis, voilà le leitmotiv d’Artopex qui profite actuellement de la forte croissance du marché de la construction au pays de l’oncle Sam. Dans les dernières années, l’entreprise de 850 employés a, entre autres, décroché le contrat de fourniture de 150 postes de travail pour le nouveau centre d’entraînement du Jazz de l’Utah; de la NBA.
«Notre partenaire dans l’état de l’Utah, Western Interior, a réalisé plusieurs projets pour le propriétaire du Jazz. Et quand le projet du nouveau centre est sorti, ils (Western Interior) ont participé à sa réalisation et Artopex était le meilleur fit fabricant pour accomplir ce projet-là», affirme Francis Pelletier.
Construit en 2017 au coût de 20 M$ US, le
Zions Bank Basketball Center est ni plus ni moins que le Complexe Bell (de Brossard) du Jazz. Plus près de nous, le fabricant granbyen a notamment meublé la Place Bell; domicile du Rocket de Laval, de la Ligue Américaine.
Avec la multiplication des projets de construction et de rénovation d’amphithéâtres en Amérique du Nord, Artopex pourrait bien profiter de la manne de contrats à son tour. «C’est le genre de contrats que l’on fait. 150 postes, c’est notre cible.» «Et aux États-Unis, on le sait, les projets dans le monde du sport sont gros et c’est très intéressant», mentionne M. Pelletier.
Selon Francis Pelletier, Artopex est en en train de se faire un nom dans le petit monde du sport professionnel des deux côtés de la frontière. «On travaille présentement sur des projets, mais je ne peux rien dire pour l’instant. Mais je pense que l’on a de bonnes chances de gagner.»