Des vêtements Kool pour la santé mentale
AFFAIRES. L’un a fait des études en génie mécanique et les deux autres en kinésiologie. Les trois amis et partenaires d’affaires ont décidé de lancer leur propre ligne de vêtements Kool Apparel, «qui œuvre dans la prise de conscience de la santé mentale». Offerts seulement en ligne pour le moment, les items pourraient bientôt se retrouver dans des points de vente et peut-être même conquérir le marché international à long terme.
C’est du moins le souhait de Samuel Choquette, Juan Rincon et Étienne Penelle, originaires de la région de Granby. Même s’ils n’ont pas de formation en mode, les cofondateurs de Kool Apparel souhaitaient utiliser le vêtement pour porter un message «qui est plus facile à absorber».
«Que ce soit directement ou indirectement, la santé mentale nous rejoint absolument tous, a affirmé Juan Rincon. Elle est trop explicite. On veut se servir de la culture de l’apparence pour donner un message qui est positif. En fait, juste le Kool, le nom même de la marque, c’est le mot réfléchi de Look. Le reflet de la marque est dirigé vers la personne qui porte [le vêtement] […] pour regarder ce qui se passe entre tes deux oreilles. C’est un rappel, c’est ça qui manque.»
Les trois cofondateurs ont travaillé sur le concept pendant un an, mais ils l’ont officiellement lancé il y a environ cinq mois. Et depuis, tout va comme sur des roulettes.
«On a vraiment eu une bonne réceptivité, a commenté pour sa part Samuel Choquette. On a eu plus d’une centaine de commandes. On a vendu autour de 250 vêtements différents. Depuis ce temps-là, ça va très bien. Si après si peu de temps on se loue un bureau, c’est signe qu’on voit le potentiel. Au début, on le faisait, on trouvait que l’idée était bonne. On croyait à notre projet, mais on n’aurait pas pu dire que ça allait devenir si vrai.»
«On veut être le premier domino»
Pour Samuel Choquette, Juan Rincon et Étienne Penelle, le tissu était un bon moyen d’aborder la problématique de la santé mentale et d’offrir une tranquillité aux personnes qui souffrent et qui portent un vêtement Kool.
«On veut être le premier domino, a confié Juan Rincon. On veut faire partie d’une nouvelle vague de changement en ce qui concerna la santé mentale. La prévention veut qu’on parle quand ça ne va pas bien, mais il n’y a pas assez de pourquoi ça ne va pas bien. Il n’y a pas assez de solutions en amont du problème. Notre objectif est d’être là dans l’éducation émotionnelle. Au final, c’est de garder un lien sain avec les émotions.»
«On vit souvent dans un rythme de vie qui est trop rapide, ce qui fait en sorte que les émotions deviennent quelque chose de tabou et on essaie de se construire un monde de positivisme inconditionnel, a ajouté le principal intéressé. Et on oublie justement ce qui est nécessaire pour nous. Quand tu reçois une notification sur ton cellulaire, tu la regardes. Une émotion, c’est exactement la même chose.»
Les cofondateurs de Kool Apparel, qui ont déjà des partenariats avec certaines écoles, estiment que hygiène des émotions s’avère une solution dans la guérison de problèmes de santé mentale. Et leur projet s’inscrit directement dans cette vision.
«Présentement, les marques n’expriment pas de message, a fait remarquer Juan Rincon. Et si on en devient une, ça voudra dire que la mission est accomplie parce que les gens vont acheter aussi pour le message qu’ils portent. La santé mentale va être devenue Kool. Ça, c’est vraiment le rêve.»
«On veut que le message se répande»
Les vêtements de Kool Apparel se vendent seulement en ligne pour le moment, mais des points de vente seront mis sur pieds prochainement dans la région.
«Notre but est que ça prenne de l’ampleur, a fait valoir Samuel Choquette. Ce sera de voir après ça la réceptivité de ces points de vente. À long terme, on aimerait peut-être rentrer dans des boutiques à plus grande échelle.»
Bien qu’ils souhaitent d’abord s’implanter dans la région et partout en province, les hommes d’affaires ne cachent pas qu’ils voudraient aussi s’immiscer dans des marchés étrangers.
«Notre but, dans les prochaines années, ce serait d’être pas mal international, a confié Samuel Choquette. Le nom Kool est assez français-anglais. Ça nous permet d’aller un peu n’importe où dans le monde et c’est un peu pour ça qu’on a choisi ce nom-là. On savait qu’au début, on allait être au Québec, mais dans nos objectifs, on vise gros. On veut quand même que le message se répande.»
«Personne n’est émotionnellement unique; on se retrouve tous dans le même bateau, a relaté Juan Rincon. C’est vraiment un projet qui vient du cœur.»