Bromont : un commerçant demande du répit aux élus

COMMERCES. Le propriétaire du Camping Vacances Bromont, Jacques Lussier, demande aux élus qui sont en pleine préparation budgétaire de donner du répit aux commerçants.

«Ce n’est pas pour attirer la pitié, mais c’est difficile. C’est vraiment difficile pour les entreprises», explique-t-il au bout du fil alors qu’il séjourne aux États-Unis.

Le propriétaire du site de camping rapporte dans une lettre adressée au conseil municipal qu’à la «suite de l’envoi de la nouvelle évaluation municipale, la grande majorité des commerces sont un peu inquiets de l’impact que cela aura sur le compte de taxes à venir.»

Dans la même lettre, il affirme que les commerçants n’ont pas été épargnés dans les dernières années. «L’augmentation du compte de taxes a été, pour ma part, assez substantiel […] et j’imagine que cela doit en être de même pour les autres.»

Il demande à ce que le compte de taxes reflète la réalité, soit «une légère augmentation équivalente à l’inflation ou encore mieux, une diminution qui amènerait alors à un budget équilibré», écrit-il.  

Jacques Lussier est en affaires à Bromont depuis 17 ans. Il assure que son entreprise se porte bien. «Je pouvais me permettre de le dire parce que mon entreprise est en santé, mais ce n’est pas facile pour la majorité», informe-t-il.

L’homme d’affaires indique que plusieurs commerces tardent à payer leur compte de taxes. «N’allez surtout pas vous imaginer que c’est par pur plaisir. C’est surtout que la facture est déjà assez salée», écrit-il.

Il déplore également que les commerçants n’ont accès qu’à peu de services.
Caroline Lussier, la propriétaire de La Maison Oléa, savonnerie artisanale qui a pignon sur rue dans le Vieux-Village, ajoute sa voix à celle de l’homme d’affaires.

Même si son entreprise se porte bien, elle affirme que les hausses de taxes «ont fait mal» et que les services aux commerçants n’ont pas pour autant augmentés. «On a pas toujours le support qu’on aimerait», précise-t-elle.

Elle avoue avoir été inquiète il y a quelques années lorsque le taux avait augmenté de 30%. Elle craignait que les locaux se vident. Aujourd’hui, dit-elle, elle n’est pas aussi inquiète, mais elle rappelle que les commerces de la rue Shefford, règle générale, ne sont pas des bannières. «Nous sommes des petits commerçants et c’est ce qui, d’ailleurs, nous distingue», mentionne-t-elle.

Le budget 2017 de la ville de Bromont devrait être dévoilé le mois prochain.