Bromont, montagne d’expériences: la nouvelle remontée accessible à la mi-décembre
BROMONT. Si la météo des dernières semaines s’est avérée profitable pour l’enneigement des pistes, elle ne l’a pas été pour la réalisation de travaux extérieurs. Alors que les tout premiers skieurs pourront dévaler les pistes de Bromont, montagne d’expériences dès le 30 novembre, la future remontée mécanique de dix millions $, elle, ne devrait finalement entrer en service que vers la mi-décembre.
Dame nature a donné du fil à retordre aux travailleurs: pluie, vent et froid se sont succédé, si bien que l’aménagement de ce nouveau télésiège hybride de 72 chaises et de 18 télécabines, qui remplacera le télésiège quadruple datant de 1985, accuse du retard.
«Depuis deux ou trois semaines, on a eu une météo très, très difficile», résume le président de la station de ski, Charles Désourdy, lui-même très fébrile de voir l’équipement en opération. La seconde remontée suffira néanmoins à la demande dès l’ouverture officielle des lieux, assure-t-il, les skieurs se faisant habituellement moins nombreux en début de saison.
Si la neige et le froid hâtifs ont persuadé certaines montagnes en province de devancer leur ouverture, celle de Bromont a précisément choisi de ne pas le faire en raison de l’aménagement en cours. «Les travaux et l’accès sont très problématiques. D’ouvrir pendant qu’on fait l’installation, ce serait à toutes fins pratiques impossible. […] On aime mieux prendre le temps», explique M. Désourdy.
De cinq à dix pistes, dont la Coupe du monde, celle qui fait office de signature pour la station et qui n’a à ce jour jamais été ouverte en novembre, seront accessibles dès la fin du mois au grand plaisir des amateurs de sports de glisse. «C’est du jamais vu!», lance le président. Au moment d’écrire ces lignes, trois d’entre elles étaient déjà prêtes en vue de l’ouverture officielle.
«Le plus gros projet de l’histoire de la station»
Bromont, montagne d’expériences mise, sans surprise, sur sa future remontée mécanique, «le plus gros projet de l’histoire de la station», dans ses activités promotionnelles. Elle sera, après Orford et Sunday River, dans le Maine, le troisième site dans l’est de l’Amérique à opérer un tel système mixte. Souvent perçu comme une «petite montagne» en province avec son 380 mètres de dénivelé, M. Désourdy espère voir le centre de ski convaincre de nouveaux adeptes grâce à cette spécificité.
«La télécabine vient vraiment démontrer qu’on est une montagne d’envergure. C’est pour ça qu’on a fait ce choix-là. On pense que ça va nous donner une image de marque encore plus forte pour que les gens comprennent qu’on est une grosse montagne. Avec sept versants, on a une offre de ski exceptionnelle», clame-t-il.
Précisons que les travaux d’aménagement du futur chalet, qui ont eu lieu cet automne au sommet de la montagne, sont officiellement suspendus depuis un peu plus d’un mois. Les fondations du futur bâtiment sont d’ailleurs déjà coulées. «Les gens qui vont skier cette année vont pour apercevoir la fondation et avoir une idée de l’ampleur du chalet», explique Charles Désourdy. Le chantier devrait reprendre vers le début mai, dès que le chemin d’accès sera déneigé. La livraison de cette nouvelle infrastructure, estimée à environ trois millions $, est prévue pour novembre 2019. Celle-ci pourra accueillir de 200 à 300 personnes.