La châtaigne d’eau de moins en moins présente sur la rivière Yamaska
ENVIRONNEMENT. C’est ce qu’ont constaté les techniciens de l’Organisme de bassin versant de la Yamaska (OBV Yamaska). Ces derniers ont noté une baisse de 76,7 % du volume de châtaigne d’eau amassé en 2021.
Les travaux de contrôle menés depuis 2019 sur la rivière Yamaska semblent porter fruit, comme témoignent les quelque trois mètres cubes ramassés cet été de cette espèce exotique envahissante (EEE), comparativement aux 12,9 m³ dégagés en 2021.
Malgré la bonne nouvelle, le gestionnaire de projet, Alexandre Joly, note qu’il ne faut pas se réjouir trop vite. « La colonne d’eau en juin était 80 cm plus haute que la moyenne mensuelle par rapport à 2021. Ça pourrait avoir nui à la germination des plants. Des eaux plus basses pourraient permettre à plus de noix de faire des plants. Nous en aurons une meilleure idée l’an prochain lorsque nous continuerons nos travaux de contrôle », a-t-il expliqué.
De plus, des colonies de cette espèce ont aussi été observées dans le grand lac Saint-Pierre, qui est également relié par une embouchure à la rivière Yamaska. Situation inquiétante pour l’organisme qui devra accroitre sa surveillance de cette EEE et agrandir les zones de travaux de contrôle afin de contenir cette plante aquatique. « Un suivi annuel serré des colonies du lac Saint-Pierre et une détection plus étendue des méandres aideront à prévenir la colonisation de celui-ci. L’ensemble du projet de la rivière Yamaska vise à protéger le lac Saint-Pierre contre l’envahissement par la châtaigne d’eau. Ces efforts doivent se poursuivre », a confié M. Joly.
Rappelons qu’en 2019, lors de la première année des travaux de détection et de contrôle de cette plante nuisible, les membres de l’OBV ont retiré 41,7 m³ de châtaignes d’eau. L’année suivante, ce sont 9,2 m³ de ces plants qui ont été amassés. Puis en 2021, les travaux de contrôle ont permis d’arracher quelque 12,9 m³.