Santé mentale: près de 900 interventions à la Police de Granby en 2021
BILAN. Les cas de santé mentale nécessitant une présence policière se vivent de plus en plus dans les villes-centres notamment à Granby. L’an dernier, la sûreté municipale a mené 897 interventions auprès d’individus en crise ou désorganisés, ce qui représente une croissance de près de 24 %.
C’est, entre autres, ce qui ressort du bilan annuel du Service de police de Granby (SPG) qui a été dévoilé, la semaine dernière. En parcourant le document remis aux médias, on constate que le nombre d’appels pour des personnes ayant un «état mental perturbé» est passé de 634 en 2020 à 787 en 2021, soit une augmentation d’environ 24 %. Les dossiers de suicides, de tentatives de suicide, de transport de personne en crise ou d’ordonnance de traitement se maintiennent ou sont légèrement en hausse, selon le rapport.
«C’est une réalité qui est provinciale et Granby n’y échappe pas. La pandémie a été un facteur contributeur, mais ce n’est pas l’unique facteur qui est à considérer», a commenté l’inspecteur-chef à la surveillance du territoire au SPG, Benoît Desautels.
Dans les faits, c’est de deux à trois interventions en matière de santé mentale qui sont réalisées par les patrouilleurs à Granby au quotidien. «Au-delà des statistiques, ce sont des gens qui sont dans le besoin avec qui on fait affaire», a exprimé le porte-parole de l’état-major.
Formation du personnel policier, embauche d’une travailleuse sociale, collaboration avec les intervenants du milieu de la santé et du communautaire. Avec la progression des données relativement aux interventions en santé mentale, la Police de Granby tout comme les autres organisations policières du Québec ont dû se tourner vers d’autres ressources pour mieux s’outiller, a rappelé le directeur du SPG, Bruno Grondin.
«La santé mentale, l’itinérance, ce n’est pas juste le dossier de la police. C’est un dossier qui est collectif(…). Auparavant, on voyait les problèmes sociaux dans les grandes villes comme Montréal, Longueuil, Laval. Mais avec la pandémie, ces problèmes sociaux sont rendus dans des villes comme chez nous et c’est donc important de travailler en amont pour ne pas être en réaction.»