L’après-pandémie se prépare en Haute-Yamaska
COMMUNAUTÉ. Anxiété, stress, isolement, perte d’emploi, problématique de santé mentale, ennuis de santé, confinement, déconfinement. Les dommages collatéraux de la COVID-19 ont été nombreux pour toutes les tranches d’âge de la société depuis 15 mois. Quels ont été les impacts de cette pandémie sur la santé populationnelle? Comment réagiront les gens lors de l’après-crise sanitaire? À la demande de la Table de développement Haute-Yamaska, pas moins de 75 représentants des milieux communautaires, politiques, éducatifs, entrepreneuriaux et de la santé se sont rencontrés, aujourd’hui, pour discuter des moyens à prendre pour favoriser le rétablissement postpandémie de la population.
Alors que la communauté de la Haute-Yamaska apprivoise les privilèges de la vie en zone jaune, des décideurs de tous les secteurs se mobilisent déjà pour rétablir la confiance collective après plusieurs mois d’instabilité. Un premier pas a été fait avec la tenue de cette réflexion de groupe où divers intervenants ont pu prendre la parole, dont le préfet de la MRC de La Haute-Yamaska, Paul Sarrazin.
«Pour chaque groupe d’âge, c’est 30 % des personnes qui ont été affectées et ça monte à 42 % au niveau de la clientèle jeunesse. On peut les comprendre (…). Quand tu as le monde devant toi et que tu regardes la situation présentement, est-ce vraiment ça mon avenir? On peut avoir une préoccupation et une pensée pour eux, car on sait que ce n’est pas facile sachant très bien qu’ils sont dans un entre-deux.»
Premier réseau local de services (RLS) de l’Estrie à réfléchir sur la relance au lendemain de la pandémie, la Haute-Yamaska veut passer de la parole aux actes en menant à une série d’interventions et d’actions à partir de la prochaine rentrée.
«Tout le monde a été bien impacté à des degrés différents. Donc, il y a vraiment un besoin qu’on se réunisse pour trouver des actions et des moyens qui vont nous permettre une sortie de crise optimale», a déclaré le directeur général de la Corporation de développement communautaire de la Haute-Yamaska (CDCHY), Nicolas Luppens.
«On est conscient que la communauté va cheminer dans une trajectoire de rétablissement, mais on veut qu’elle soit positive et constructive. Pour y arriver, ça prend un leadership local pour atteindre cette mobilisation», a ajouté le représentant de la CDCHY.
S’il y a un milieu où la résilience et la capacité d’adaptation ont été au rendez-vous au cours de la pandémie, c’est bien le secteur scolaire. La dernière année sur les bancs d’école n’aura pas été des plus simples pour les enseignants, les membres du personnel et les élèves.
«Durant toute la crise, un travail sans relâche a été fait pour offrir des milieux sains et sécuritaires à nos élèves et à notre personnel tout en assurant la réussite éducative. Maintenant, il est essentiel pour nous de répondre présent pour la phase de rétablissement. Nous croyons que l’équilibre des enfants passe notamment par celui des adultes qui les entourent. Les actions concertées avec nos partenaires seront sans aucun doute des leviers importants pour la continuité du bien-être et de la réussite de nos élèves», a fait savoir Pascale Dubé, directrice des Services éducatifs au Centre de services scolaire du Val-des-Cerfs.
Le retour à la normalité passera donc par la concertation et la mise en place de services et de soins dans les mois à venir en Haute-Yamaska, a laissé entendre Patrick Poulin, directeur adjoint à la Direction de santé publique de l’Estrie.
«D’avoir 75 participants à la rencontre, on pense que ça va faire une bonne différence dans la planification des actions à réaliser en lien avec le rétablissement de la population de la Haute-Yamaska. Leur lecture des priorités du milieu nous a permis d’avoir une vision concrète des besoins des citoyens.»