Granby: des règles non écrites au parc à chiens?

COMMUNAUTÉ. «Je me suis fait ramasser en cinq minutes. On m’a menacé de me prendre en photos et d’appeler la police». La première visite au parc à chiens de Granby a été tout sauf agréable pour une nouvelle résidente et ses deux toutous. Selon Alyssa Lord, des habitués prendraient plaisir à imposer leurs règles.

Établie à Granby depuis peu, la Granbyenne d’adoption débarque dernièrement au parc à chiens de la rue Saint-Urbain pour permettre à ses chiens (un Shetland et un Poménarien) de se délier les pattes avec d’autres bêtes. Mais dès son arrivée, on lui aurait clairement indiqué que son «Shetland» devrait se rendre dans le parc dédié aux gros chiens». Une réaction qui a pris au dépourvu la propriétaire des deux canidés.

«Tout d’un coup, ces personnes ont décidé de la grosseur limite pour pouvoir rentrer avec un petit chien. Est-ce indiqué à quelque part sur un panneau ou des utilisateurs font leurs propres lois», se questionne la dame.

Mécontente de la tournure des événements, Mme Lord a dû se rabattre sur le grand enclos après avoir été prise à partie par des usagers.

«Mon Shetland porte toujours la muselière et mon Poménarien n’est qu’un bébé. Je ne peux pas croire qu’on pense qu’ils sont dangereux (…). Je n’ai eu aucun plaisir dans la section des gros chiens. C’est un super beau parc, mais me faire crier après moi, non merci. J’ai même peur d’y retourner.»

Administratrice de la page Facebook Parc à Chien Granby, Geneviève Louisseize n’est pas étonnée des propos rapportés par la nouvelle résidente.

«J’entends ce genre d’histoires et j’en suis témoin.» «Les petits chiens sont normalement très bien tolérés avec les gros chiens, mais le cas contraire est très rare», confie-t-elle.

Selon Mme Louisseize, un groupuscule d’utilisateurs en mènerait large lors leur passage dans l’enclos. «C’est toujours la même cellule de personnes qui se permet de gérer le parc comme ça. Quand ces personnes y sont, on peut alors entendre ce genre de discours. Avec mon petit chien, je vais maintenant du côté des gros chiens et je n’ai plus de problèmes.»

Pas d’interventions

Au Service de police de Granby (SPG), on ne rapporte aucune intervention d’importance au parc à chiens dans les six derniers mois, a indiqué la relationniste Caroline Garand.

Selon la porte-parole du SPG, la réglementation municipale en vigueur ne contient aucun article visant le modus operandi des activités au parc à chiens.

«C’est le bon jugement de tout un chacun et ça reste à la discrétion du propriétaire. C’est pas la police qui va trancher», rappelle-t-elle.

Seules les règles entourant notamment la consommation d’alcool, les cas de morsures et le respect des heures d’accès sont appliquées par les patrouilleurs