100 M$ investis et 1000 aéronefs électriques construits à Bromont

INNOVATION. La construction du centre de recherche et de développement de l’entreprise Unither Bioélectronique à Bromont est officiellement lancée. À terme, il s’agit d’un investissement de 100 millions de dollars, de la création de 200 emplois spécialisés et la construction de 1000 aéronefs électriques à décollage vertical.

C’est la phase 1 du projet qui a été lancée, lundi, en présence de nombreux dignitaires. Cette première étape comprend la construction d’un hangar d’avion, ainsi que les bureaux d’ingénieries dédiés à l’équipe de développement du projet. Selon l’échéancier prévu, les travaux seraient complétés à l’automne, soit vers le mois de novembre.

Une phase 2 prévoit l’agrandissement du centre de recherche, ainsi que la construction d’une usine d’assemblage, explique Charles Lambert, directeur général de la Société de développement économique de Bromont (SODEB).

«On est en négociation avec eux pour compléter la vente du terrain. C’est difficile à chiffrer parce que la grandeur de l’usine n’est pas fixée. Ils attendent la livraison du prototype pour déterminer la grosseur de l’usine», précise Charles Lambert. Ce dernier ajoute que cette usine sera érigée à proximité de l’aéroport, soit sur la rue Ronalds.

«L’objectif est de fabriquer 100 appareils par année pour les dix premières années. La commande est de [livrer] 1000 appareils», poursuit M. Lambert.

Aéronefs électriques

L’objectif d’Unither Bioélectronique est de pouvoir livrer des organes dédiés à la greffe, dans les hôpitaux de la côte est américaine, avec des avions à élévation verticale. Le prototype de ces bolides est développé par Zénith Altitude, une compagnie bromontoise qui a pied à terre à deux pas de l’aéroport Roland-Désourdy, et ses partenaires.

Cet avion décollerait comme un hélicoptère, mais volerait comme un avion. Zénith Altitude, qui emploie en ce moment neuf personnes, développe un premier prototype fonctionnel en format réduit, qui sera suivi d’un prototype grandeur nature. Une fois celui-ci terminé, dans un horizon de 18 à 24 mois, les développeurs devront obtenir les certifications nécessaires.

L’aéronef, entièrement autonome, pourrait franchir une distance de 460 kilomètres et atterrir directement sur les sites des hôpitaux sans avoir besoin d’une piste d’atterrissage, mentionne Mikaël Cardinal, président de Zénith Altitude.

«On parle d’une plateforme qui est optimisée pour environ quatre fois la distance franchissable de ce qui est actuellement développé pour Uber Elevate [le projet de taxis volants d’Uber]», poursuit M. Cardinal.

Chaque aéronef pourrait accueillir à bord un pilote, ainsi qu’un passager, à l’occurrence un technicien médical. L’arrière serait réservé aux caissons de transport des organes.