Pratique illégale de la médecine: la cause d’Yves Charest reportée au 2 décembre
JUSTICE. La représentation sur sentence d’Yves Charest accusé de pratique illégale de la médecine par le Collèges médecins a pris une tournure inattendue cet avant-midi au palais de justice de Sherbrooke. Une ordonnance de non-publication d’un témoignage d’un proche d’une ex-patiente du naturopathe est venue contrecarrer le déroulement des procédures en cour.
Alors que toutes les parties impliquées dans ce dossier judiciaire s’attendaient, aujourd’hui, à attendre le juge prononcer une peine (une amende par chef d’accusation) à l’endroit d’Yves Charest, tout le contraire s’est produit.
Selon le quotidien La Tribune, l’avocat du Collège des médecins, Me Stéphane Gauthier, aurait indiqué au juge qu’aucun des chefs d’accusation reconnus par M. Charest ne concernait le dossier d’une sexagénaire décédée des suites d’un cancer en avril 2014. Rappelons que la dame aurait consulté Yves Charest au lieu de recourir au traitement prescrit par son médecin. Le représentant du Collège des médecins a alors demandé à faire témoigner l’enquêteur au dossier ainsi qu’un membre de la famille de la victime.
L’avocat de la défense, Me Jean Dury, s’est alors opposé à la demande de son collègue et a demandé une ordonnance de non-publication. Le juge Sylvain Desmeules a aussitôt décrété une ordonnance de non-publication.
Une décision qui n’a guère plus aux médias présents dans la salle d’audience. Ces derniers, par l’entremise de Me Simon Letendre, ont réclamé le report du dossier afin de contester l’ordonnance de non-publication.
D’ici le retour devant le juge prévu pour le 2 décembre, la Cour supérieure devra trancher la question de l’ordonnance de non-publication.
Rappelons que le 16 décembre dernier, Yves Charest a plaidé coupable à trois chefs d’accusation au palais de justice Granby et à quatre chefs d’accusation dans le district de Saint-François (Sherbrooke).