Gosselin et les Inouk visent la coupe Napa

HOCKEY. À sa première saison derrière le banc des Inouk de Granby, Patrick Gosselin ne cache pas ses ambitions. Le Drummondvillois de 33 ans veut guider son équipe jusqu’à la conquête de la coupe Napa, emblème de la suprématie dans la Ligue de hockey junior AAA du Québec.

Alors que le cap de la mi-saison a été franchi au cours des dernières semaines, les Inouk montrent un dossier intéressant de 22-8-1-1 en 32 parties. La formation granbyenne occupe le deuxième rang du classement de sa section et le quatrième échelon au classement général.

«On forme une équipe très rapide. On a beaucoup de punch en offensive. On est capable de marquer des buts, mais on joue aussi très bien défensivement. Bref, on a un bel équilibre», a expliqué Patrick Gosselin.

«Ce n’est pas un secret pour personne : on fait partie des meilleures équipes de la ligue et on veut aller jusqu’au bout. Pour atteindre nos objectifs, on a toutefois encore certains besoins à combler. L’actuelle période des échanges va nous permettre d’y remédier», a ajouté l’entraîneur-chef des Inouk.

Le directeur général de l’équipe, Patrice Bosch, a fait un premier pas en ce sens en obtenant l’attaquant de 20 ans Samuel Pitre dans une transaction avec le Titan de Princeville. Celui qui est originaire de Valcourt a disputé son hockey mineur à Drummondville.

«Pitre était le capitaine du Titan. Il va nous amener du leadership et de la profondeur en attaque. C’est un ajout de taille, le genre de joueur dont on a besoin pour aller loin en séries», a fait valoir Patrick Gosselin.

Les Inouk misent également sur deux joueurs natifs de Drummondville dont les droits dans la LHJMQ appartiennent aux Voltigeurs. L’attaquant de 18 ans William Leblanc revendique 39 points, dont 18 buts, en 32 parties cette saison après avoir été retranché par les Voltigeurs. Quant au défenseur de 18 ans Jacob Brousseau, il a récolté 11 points (2-9) en 23 matchs jusqu’ici, disputant également deux rencontres avec les Voltigeurs.

«Leblanc est un joueur rapide et fougueux, a commenté Gosselin. J’aime l’énergie qu’il nous apporte. Il compétitionne chaque fois qu’il saute sur la glace. Quant à Brousseau, il tire bien son épingle du jeu en tant que recrue dans notre ligue. Il travaille fort et il connait présentement de bons moments.»

Après un séjour de deux saisons comme entraîneur-adjoint chez les Saguenéens de Chicoutimi, Patrick Gosselin est demeuré loin d’un banc l’hiver dernier, hormis un passage au sein de la structure de Hockey Québec. Son complice Patrice Bosch, qui a brièvement fait partie de l’organisation des Voltigeurs la saison dernière, a vite fait appel à ses services lorsqu’il a pris les rênes des Inouk l’été dernier.

«Comme on a déjà travaillé ensemble à Chicoutimi, on se connaît bien. On partage la même vision du hockey. Pour ma part, c’est une belle opportunité de me retrouver derrière un banc, mais aussi de pouvoir  rentrer à la maison chaque soir. J’en profite pleinement», a indiqué l’ancien entraîneur-chef du Canimex midget espoir de l’école Marie-Rivier.

Bien qu’il souhaite éventuellement obtenir une seconde chance dans la LHJMQ, Patrick Gosselin estime que le calibre de jeu du circuit junior AAA québécois gagne à être connu.

«C’est une belle ligue de hockey, où la vitesse et l’offensive sont souvent à l’honneur. Il y a beaucoup de bons joueurs d’habiletés dans chaque équipe. Pour ces gars-là, la ligne est très mince entre le junior AAA et le junior majeur. C’est vraiment une question de détails.»