Granby: le conseiller Serges Ruel démissionne
MUNICIPAL. Les départs se poursuivent au conseil municipal de la ville de Granby. Après Pierre Breton (nouveau député fédéral de Shefford), c’est au tour de Serges Ruel d’abandonner son siège de conseiller du quartier 6.
Le vétéran politicien en a fait l’annonce en conférence de presse jeudi après-midi. Il a indiqué avoir remis sa démission au directeur général de la Ville de Granby et en avoir avisé le maire Pascal Bonin.
«Il est temps pour moi de passer à autre chose. Je veux me consacrer à mon entreprise et j’ai reçu des offres d’emploi pour relever de nouveaux défis», a-t-il expliqué.
Serges Ruel a fait partie de l’équipe de Pierre Breton lors de la récente campagne électorale fédérale. Il n’a pas nié qu’il avait eu des discussions avec le nouveau député libéral pour joindre son équipe. «Il y a eu des discussions, mais c’est à Pierre (Breton) de prendre la décision», a-t-il répondu.
Le conseiller du quartier 6 dit avoir mûrement réfléchi à son avenir en politique municipale. Serges Ruel a été élu une première fois en 1985 à l’âge de 25 ans. «J’étais le plus jeune conseiller de l’histoire de Granby», rappelle-t-il. Il a quitté une première fois en 1993.
En 2007, il a effectué un retour à la table du conseil. Il aura siégé 16 ans à titre d’élu municipal. «Ç’a été un engagement majeur, mais il est temps de passer à autre chose. J’ai 55 ans et j’ai une vie à vivre», mentionne celui qui était responsable de la culture.
«J’avais de beaux dossiers. Je suis fier d’avoir rendu la culture la plus accessible possible. J’ai aussi amené le maire Bonin à être plus conscient que la culture est un élément essentiel dans une ville», a-t-il ajouté.
Prime de départ
Pour la deuxième fois (puisqu’il y avait eu droit en 1993), Serges Ruel va toucher une prime de transition pour son départ du conseil. Un droit auquel il n’a pas l’intention de renoncer.
«Les règles sont connues d’avance, a-t-il simplement commenté. C’est sûr que quand on parle d’argent ça dérange toujours. Ça permet à une personne qui n’a pas de salaire de continuer et de changer sa vie.»
Le conseiller démissionnaire ajoute qu’en tant que travailleur autonome il a aussi dû renoncer à plusieurs contrats en raison de ses fonctions.
«Un gentleman» pour le maire Bonin
Pascal Bonin n’a pas été véritablement surpris d’apprendre la démission de Serges Ruel. Il affirme avoir entendu la rumeur circuler. Il voit les deux départs successifs comme circonstanciels.
«Ça va excessivement bien à la Ville et le nombre de candidats le prouve. Ils veulent se joindre à une administration qui bouge», estime le maire. En attendant que les deux sièges soient comblés, c’est le maire qui va prendre en charge les dossiers du centre-ville et de la culture.
Il affirme ne pas trop s’inquiéter du manque d’expérience des autres membres du conseil en culture. À son avis, il suffit de donner du temps aux gens de s’adapter. «C’est sûr qu’il va nous manquer par rapport à son expérience. C’est une grande perte, c’est vrai, mais l’organisation va continuer», conclut-il.
Élection partielle en 2016
La vacance du siège #6 devra être officiellement signifiée au conseil dans une prochaine réunion publique. Par la suite, un avis public sera publié pour déclencher une élection partielle.
Comme la présidente d’élection dispose de quatre mois après l’annonce du siège vacant au conseil pour tenir un scrutin, il devrait se tenir au début de l’année 2016.
«Je suis content de voir l’effervescence dans le nombre de candidatures dans le quartier 3. Ça va emmener du sang nouveau au conseil», observe M. Ruel.