Pascal Bonin dresse un bilan de mi-mandat à la mairie de Granby
POLITIQUE. Mercredi dernier, le 4 novembre, marquait exactement l’anniversaire de mi-mandat du maire de Granby Pascal Bonin. Granby Express l’a rencontré pour dresser un bilan de mi-parcours et connaître ses priorités avant l’élection de 2017.
À l’exception d’une brève mention de l’événement sur sa page Facebook, le maire Bonin dit ne pas trop avoir célébré. Des moments sombres dans sa vie personnelle ont relégué cet anniversaire au second plan.
«C’est un bel accomplissement, mais je n’ai pas vraiment la tête à ça. Je suis encore très ébranlé par le décès de ma mère», confie le premier magistrat de la Ville.
Passer du siège de conseiller du quartier 7 à celui de maire n’a pas été de tout repos. Pascal Bonin admet avoir vécu une adaptation difficile autant sur le plan personnel que professionnel. La perte d’anonymat a été un choc pour lui.
«Que tes faits et gestes soient scrutés, que tu doives être parfait en tout temps, alors que je suis loin d’être une personne parfaite! Quand je m’achète une paire de souliers, je suis Pascal Bonin pas le maire, mais tu restes tout le temps le maire de Granby!», résume-t-il.
Celui-ci ne se plaint toutefois pas du traitement que lui servent les citoyens. «Les gens sont toujours gentils avec moi», assure le politicien de 43 ans.
Dès le lendemain de l’élection, il a vécu un premier choc en se rendant aux Galeries de Granby. «C’est comme si une rock star était entrée, compare-t-il. C’est spécial parce que je suis resté le même gars. J’ai la même maison, j’habite le même quartier, ça n’a rien changé à ma vie.»
Attaché à sa ville
Pascal Bonin rapporte que plusieurs personnes lui ont demandé pourquoi il ne déménageait pas avec son nouveau niveau de vie. «Parce que l’appartenance est trop forte! J’habite la maison où je me faisais garder quand j’allais à l’école. Mon appartenance est toujours forte pour le quartier et de plus en plus pour la ville», répond-il.
Celui-ci tient d’ailleurs à mettre un terme aux rumeurs qui l’envoient en politique provinciale. «Le projet souverainiste, j’y crois de moins en moins. Je n’ai pas la flamme de combattre pour un pays. C’est une image qu’on associe à cause de ma famille», dit celui qui se plaît au municipal.
«Je ne veux pas être député. Je couche tous les soirs à la maison, je me lève avec ma famille et je ne veux pas toucher à ça», conclut-il en disant aimer de plus en plus son job de maire.
Deux ans encore pour livrer des résultats
Quand on demande au maire Pascal Bonin ce qu’il lui reste à réaliser dans les deux dernières années de son mandat, il répond: «livrer». De nombreux projets d’immobilisations sont sur la table et doivent se concrétiser.
Au moment de déclencher les élections de l’automne 2017, la bibliothèque devrait être rénovée, le chantier du centre aquatique sera en cours, la revitalisation du centre-ville sera en cours, ainsi que le grand projet entourant la centrale de traitement de l’eau.
En parallèle, la MRC Haute-Yamaska devra aussi avoir mis en place son nouveau plan de gestion des matières résiduelles. Ce qui veut dire avoir construit son usine de biométhanisation ou de compostage.
À ce sujet, Pascal Bonin entend bien occuper le siège de préfet de la MRC Haute-Yamaska à compter de 2016. Il y voit un beau défi de gestion. Cette nomination représenterait aussi un symbole personnel important alors que son père a fait partie d’un comité à l’origine de la création des MRC.