Avoir le coeur sur la main à 11 ans
COMMUNAUTÉ. Il n’y a pas d’âge pour faire de bonnes actions autour de soi. À seulement 11 ans, alors qu’il pourrait bien s’amuser dans le confort de la maison, Ludovick Boileau, se lance dans l’entrepreneuriat social. Son désir? Aider les enfants et les familles dans le besoin d’ici grâce aux retombées de sa propre campagne de financement qu’il a lui-même orchestrée. Avec la complicité du public, le garçon au grand coeur espère remettre 1000 $ à la Maison des familles de Granby et région.
Après avoir contacté les médias locaux pour son lancement de campagne, l’heure était au dévoilement des grandes lignes de son projet pour le jeune Granbyen, vendredi après-midi. «Depuis plusieurs années, j’aime m’impliquer et faire du bénévolat. Cette année, après avoir participé à la nuit des sans-abri, ma mère m’a demandé si je souhaitais davantage m’impliquer dans une cause en amassant des fonds (pour un organisme local). L’idée m’a tout de suite plu», confie le garçon lors de l’animation de son point de presse.
Pour sa campagne, au terme d’une courte réflexion, Ludovick décide donc de soutenir la Maison des familles de Granby et région. Et pourquoi cette organisation? «La raison est simple: j’aime les enfants et plus tard, je souhaite devenir professeur pour aider les enfants», répond-il du tac au tac.
Du 18 au 24 novembre, le garçon convie en conséquence la population à se rendre au restaurant Küto – Comptoir à Tartares de Granby et Bromont. Pour chaque tartare et poke bowl vendu durant cette semaine, 1 $ sera versé à la levée de fonds de Ludovick. Une autre activité de type pound (entraînement cardiovasculaire avec des variations de mouvement) en collaboration avec Sarah Fitness, qui doit se tenir le 25 janvier prochain, viendra compléter son projet philanthropique (NDLR: plus de détails à venir sur la page Facebook de Sarah Fitness).
Un objectif réaliste
«Au départ, mon objectif était d’amasser 1000 $. Mais avec la générosité des gens et l’implication d’entrepreneurs de la région, j’ose espérer dépasser largement cet objectif pour rendre meilleur le quotidien des enfants», laisse entendre Ludovick Boileau.
Devant autant de bonté et d’altruisme, la directrice générale de la Maison des familles de Granby et région, Claudine Leroux, n’a pas eu d’autre choix de dire oui au garçon pleinement investi dans cette collecte de fonds. «Ce que tu fais, c’est grand, c’est beau.»
Idem pour le restaurateur, Yoan Turgeon Roussy, qui n’a pas hésité une seconde à embarquer dans le projet du garçon. «J’ai accepté immédiatement. Pour moi, c’était naturel. C’est un peu inimaginable qu’il ait ce leadership social à son âge (…). Ça envoie un message d’espoir assez fort.»
Et signe que Ludovick y croit à sa mission. À ce jour, il a déjà recueilli un peu plus de 500 $ auprès de donateurs.
Présente pour suivre les premiers pas de son fils dans le monde de la philanthropie, Marie-Ève Théberge n’avait que de bons mots pour lui à l’issue de sa rencontre avec les journalistes. «C’est une belle fierté. Tout parent rêve d’avoir un enfant qui est sensible aux autres et empathique. Pour moi, c’est important qu’il redonne à une cause qui lui tient à coeur (…). Il a fait son travail avec rigueur et je suis vraiment contente qu’il ait pris un organisme à sa sauce.»