Pour des biens plus durables
CONSOMMATION. CONSOMMATION. Nos biens durent de moins en moins longtemps, alors nous les remplaçons plus souvent. Rien de bon pour améliorer notre bilan environnemental. Des mesures pourraient et devraient être prises pour renverser la vapeur.
L’organisme environnemental Équiterre vient de publier un rapport fouillé dans lequel il recommande que le Canada se dote d’un indice de durabilité (ou encore, de réparabilité). Cet indice prendrait la forme d’une note de 1 à 10 qui serait affichée pour divers produits, comme des électroménagers et des appareils électroniques.
Ainsi, quand viendrait le temps d’acheter une laveuse, par exemple, un consommateur serait plus porté à se procurer celle ayant un indice de durabilité de 8, plutôt qu’un autre modèle coté à 5. Plus l’indice est élevé, plus l’article durera longtemps ou sera facile à réparer comparativement à d’autres produits équivalents ayant un score plus bas. Pour les biens ciblés par cette nouvelle mesure, l’indice de durabilité serait calculé par un organisme neutre et indépendant.
«Ça se fait ailleurs. Les gens l’attendent. Ça serait bon pour notre portefeuille, bon pour notre économie locale en encourageant les PME du milieu de la réparation et, en plus, ce serait bon pour l’environnement. Qu’-est-ce qu’on attend?», questionne Amélie Côté, qui est analyste en réduction à la source chez Équiterre et qui a collaboré à la rédaction du rapport. Un sondage récent révèle que la fiabilité et la durabilité des biens représentent le deuxième critère d’achat des consommateurs canadiens, juste après le prix.
Conséquemment, Équiterre presse le gouvernement fédéral de légiférer afin de mettre en place, sans tarder, un indice de durabilité au Canada. Un tel indice sera implanté en 2025 en France pour les téléviseurs et les laveuses. La Belgique, l’Espagne et le Royaume-Uni, entre autres pays, travaillent aussi à mettre en place un indice de durabilité.
Le Coin du réparateur le 6 novembre
À l’échelle locale, une occasion de donner une nouvelle vie à nos articles défectueux ou brisés se présentera bientôt : le Coin du réparateur. Le 6 novembre, les personnes possédant de ces objets du quotidien sont invitées à les apporter au centre Notre-Dame, entre 12 h et 14 h. Sur place, des étudiants et des enseignants du Cégep de Granby poseront un diagnostic sur ces biens, et pourront effectuer des réparations simples. En ce qui concerne les articles à diagnostiquer, il peut s’agir de petits électroménagers, d’appareils électroniques, d’ordinateurs, ou même de vélos et de jouets.
En plus d’allonger la vie utile de ces biens, l’activité vise à sensibiliser la population à la réparation et la désuétude. Pour plus de détails sur l’activité, on consulte cette page web : https://cegepgranby.ca/evenements/-coin-du-reparateur.