Vent de changement chez les Gouverneurs de Massey-Vanier

HOCKEY SCOLAIRE. Cette saison, les Gouverneurs de Massey-Vanier veulent être dans le mix comme une certaine organisation montréalaise. L’organisation de hockey scolaire veut arriver à ses fins tant sur la glace qu’à l’extérieur de la surface de jeu. Une réinitialisation organisationnelle qui va passer par une nouvelle culture et la mise en place d’un fonds opérationnel pour aider les entraîneurs et les jeunes hockeyeurs de 12 à 17 ans à atteindre leurs objectifs.

Alors que le hockey civil se cherche une nouvelle identité, le hockey scolaire continue de se structurer dans la région. Nul besoin de regarder bien loin pour le constater. Aux deux extrémités de la route 139, les programmes des Titans du Verbe Divin et des Gouverneurs de Massey-Vanier prennent du galon depuis quelques années et l’intérêt pour cette offre sportive ne semble pas s’essouffler.

Mais rien n’empêche une organisation de revoir son mode opérationnel et ses structures. C’est ce qu’ont fait les Gouverneurs de Massey-Vanier, qui évoluent dans le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ), au cours des derniers mois. Jonglant avec l’idée d’offrir un milieu sportif et académique stimulant aux porte-couleurs de MV, la direction du groupe hockey arrive avec une nouvelle culture.  En d’autres mots, on fait un trait sur le passé et on regarde en avant. Et cette nouvelle philosophie passe, entre autres, par des uniformes tout neufs mettant l’accent sur l’identité de l’école plutôt que le nom «Les Gouverneurs».

Réserver des heures de glace, c’est facile à faire, mais changer une culture, ça se bâtit à chaque jour avec des interventions.

Francis Benoit, DG des Gouverneurs

À cela s’ajoutent un encadrement mieux défini aux joueurs, du soutien aux finissants qui aspirent à poursuivre le cheminement hockey, l’optimisation des équipements destinés aux jeunes et aux entraîneurs. Oui, les Gouverneurs sont sérieux dans leurs démarches.

«On veut mettre nos propres standards. On est une nouvelle organisation (à la tête des Gouverneurs) qui n’a pas encore fait un tour de roue au complet. L’an dernier, on est arrivé en cours de saison, ça ne compte pas vraiment.» «Réserver des heures de glace, c’est facile à faire, mais changer une culture, ça se bâtit à chaque jour avec des interventions. C’est le bout qui est important pour nous autres au-delà de l’administration», a mentionné Francis Benoit, directeur général des Gouverneurs de Massey-Vanier.

«On l’a dit aux joueurs en début d’année, on n’accepte pas les demi-mesures, les débordements. Ce changement de culture ne se fera pas en étant sévère. On va devoir le répéter et le répéter et depuis le début de l’année, ça va super bien. Les jeunes sont super engagés et ils ont le goût de venir à l’aréna. Et c’est comme ça qu’on opère», a renchéri le patron des Gouverneurs.

Un fonds de 100 000 $

Pour atteindre cet idéal, l’organisation entend notamment se donner une marge de manoeuvre avec le lancement du Fonds de la réussite scolaire pour le hockey (FRSH) présidé par l’homme d’affaires granbyen Martin Demers, du Groupe Allaire Gince Infrastructures. Une nouvelle enveloppe dans laquelle l’organisation souhaite déposer 100 000 $ d’ici janvier 2026.

Avec cette somme, l’équipe pourrait nommément aider financièrement un joueur à défrayer ses frais d’inscription. Rappelons qu’une saison de hockey scolaire chez les Gouverneurs coûte 3300 $ (plus les frais d’école). Sans que compter que l’équipe emploie une quinzaine de personnes à temps plein et à temps partiel.

« À la base, c’est de rester accessible. On est une école publique et je pense qu’on est conscient. Ça n’aurait pas de sens d’arriver avec un prix de 5000 $ par année (…). Si j’ai 20 jeunes qui ne viennent pas pour des raisons académiques, c’est 60 000 $ qu’on perd, mais il faut continuer à opérer pareil », a conclu M. Benoit.