Des projets à financer pour la Yamaska

ENVIRONNEMENT.  La semaine dernière, le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs annonçait que des investissements de 500 M$ seraient effectués pour la mise en œuvre de son ambitieux Plan national de l’eau. Les municipalités, qui bordent la rivière Yamaska, ont hâte de savoir quelles sommes seront allouées pour améliorer l’état de ce cours d’eau.
 

Le préfet de la MRC de La Haute-Yamaska et maire de Sainte-Cécile-de-Milton, Paul Sarrazin, lance d’emblée: « Nous avons bon espoir que le Ministère accordera des montants importants pour la Yamaska. On connaît le cadre (du Plan national de l’eau), mais les demandes pour des projets spécifiques n’ont pas encore été déposées ».

Des actions concrètes

M. Sarrazin affirme que les instances régionales voudront des actions concrètes en investissant dans des infrastructures qui permettront à la rivière Yamaska d’avoir meilleure mine. « Il faudra accompagner les agriculteurs pour réduire les rejets de leurs productions dans la rivière. Les municipalités auront aussi besoin de soutien financier pour améliorer leurs systèmes de traitement de l’eau », précise-t-il.

Pour sa part, le député de Granby et ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, rappelle sa promesse faite il y a deux ans, lors de la dernière campagne électorale provinciale. « On se doit de donner un coup de barre majeur dans les prochaines années et d’investir rapidement dans les organismes de bassin versant », déclarait-il en septembre 2022. Il affirme aujourd’hui que l’état de la situation de la rivière Yamaska est déjà complété. Les intervenants des six circonscriptions (Brome-Missisquoi, Granby, Iberville, Johnson, Saint-Hyacinthe et Richelieu) que la rivière Yamaska traverse se sont rencontrés il y a quelques mois pour faire le point sur ce dossier.

Un Plan directeur de l’eau actualisé

L’Organisme de bassin versant de la Yamaska (OBV Yamaska) est prêt à jouer un rôle de coordination pour les projets financés par le Plan national de l’eau qui toucheront la rivière Yamaska et son bassin versant. « Nous avons mis notre Plan directeur de l’eau à jour au printemps. Nous attendons maintenant que le ministère de l’Environnement l’approuve », affirme Michel Landry, qui est directeur général adjoint de l’organisme environnemental. Ce dernier s’attend à ce que des projets spécifiques pour la Yamaska puissent être lancés prochainement. Il explique que les enjeux environnementaux de la rivière et du territoire globalement se déclinent en six priorités:

1)→Les questions touchant la qualité de l’eau dans les cours d’eau (lacs, rivières, etc.);

2)→L’érosion et la sédimentation des berges;

3)→La dégradation des habitats fauniques (principalement dans les massifs forestiers);

4)→La lutte aux espèces exotiques envahissantes dans les cours d’eau; le Plan national de l’eau prévoit des sommes pour combattre la prolifération de ces espèces nuisibles;

5)→Les enjeux concernant l’approvisionnement en eau potable de la population; tant au niveau de la quantité que de la qualité de l’eau potable;

6)→La dégradation des milieux humides et hydriques, un enjeu criant dans la Montérégie en général.