Un ninja au sommet de son art à…18 ans
EXPLOIT. De champion provincial à champion canadien chez les adultes à seulement 18 ans. Oui, Jessy Bélanger impressionne sur la scène nationale en Ninja Warrior. Pour cet athlète qui défend les couleurs du Motion de Granby, rien ne semble vouloir l’arrêter. Gonflé à bloc à la suite de sa récente victoire face aux meilleurs concurrents au pays, le jeune homme partira prochainement à la conquête du titre mondial, du 24 au 28 juillet, à Anaheim, en Californie.
Depuis l’âge de 13 ans, Jessy Bélanger enchaîne les bonnes performances en Ninja Warrior. Tout récemment, il l’a encore prouvé lors des championnats canadiens disputés à Sudbury, en Ontario, en remportant les grands honneurs chez les professionnels. Une importante consécration qui lui a valu son billet d’entrée pour les prochains championnats du monde présentés du côté de la Californie. Le rêve californien. Le Bromontois y croit plus que jamais.
«À ma première participation aux championnats canadiens chez les pros, je termine premier. Je pense que c’est bien parti pour moi cette année», philosophe le principal intéressé.
D’un calme olympien, le futur pompier demeure très terre à terre malgré le défi qu’il l’attend contre les meilleurs ninjas professionnels de la planète. À 18 ans, Jessy Bélanger sait très bien qu’il risque d’être parmi les plus jeunes compétiteurs chez les professionnels. Mais n’allez pas croire que Jessy Bélanger va se rendre dans le sud de la Californie pour jouer au touriste. Son objectif est clair. «Je me souhaite de faire les finales», avoue-t-il lors de l’entrevue.
«Dans les prochaines semaines, je vais me concentrer sur l’entraînement et sur la construction d’obstacles au Motion. C’est vraiment une belle place pour m’entraîner et ça me donne la chance d’essayer de nouveaux trucs. Étant de retour dans la région, je vais pouvoir augmenter le volume d’entraînement et améliorer ma grip», mentionne celui qui enseigne également l’ABC du sport aux jeunes Ninjas.
«Quand tu ralentis l’entraînement intensif pendant deux, trois semaines, la grip se perd rapidement. Je me trouve lourd. Je le sens sur les parcours. Ce qui me sauve souvent, c’est beaucoup ma rapidité sur les obstacles», raconte l’athlète entraîné par Patrick Saint-Laurent, copropriétaire du Motion.
Sur son X
Comme bien des jeunes, Jessy Bélanger a goûté à plusieurs sports (hockey, soccer, athlétisme, karaté) avant de s’adonner à la course à obstacles. «Parfois, le côté collectif d’un sport d’équipe me manque. Pour compenser ce besoin, je joue au dek hockey pour m’aider à garder l’esprit de groupe.»
Mais rien ne vaut une course de quelques minutes à travers une série d’obstacles où l’on doit maîtriser la rapidité, la force et l’équilibre. Et à Anaheim, le digne représentant du Motion entend mettre toute la gomme. «Au Québec, on a de belles compétitions, mais c’est bien différent de ce que l’on voit aux États-Unis. D’aller voir ce qui se fait ailleurs, de participer à un championnat avec 100 pros de partout dans le monde, ça va être une belle expérience pour moi.»
L’an dernier, à sa première participation chez les professionnels, Jessy Bélanger avait terminé au 48e rang.