Pierre Karl Péladeau voit difficilement les Alouettes se doter seuls d’un stade
MONTRÉAL — Pierre Karl Péladeau est très fier d’avoir contribué à redonner une équipe gagnante aux Montréalais. Mais les réalités de la Ligue canadienne de football et des Alouettes étant ce qu’elles sont, il ne semble pas que les Oiseaux vont quitter le stade Percival-Molson de sitôt.
«Premièrement, Percival-Molson est un excellent stade, a d’abord lancé l’actionnaire de contrôle quelques minutes avant la cérémonie de dévoilement de la bannière de la conquête de la dernière coupe Grey. Il est ici depuis toujours. Les gens l’aiment.
«Est-ce le plus moderne? Certainement pas. Est-ce qu’on pourrait considérer un autre stade? Certainement, mais nous ne sommes pas rendus là. Nous verrons ce qu’on peut faire, mais ce serait difficile de bâtir un stade seulement pour une équipe de football. Il faudra regarder comment on pourrait faire avec d’autres équipes professionnelles pour bâtir un stade représentatif de Montréal.»
On comprend le propriétaire et l’organisation de ne pas vouloir froisser l’Université McGill, mais Percival-Molson n’est pas un excellent stade. Vétuste sous plusieurs aspects, c’est un stade qui ne répond pas à ce qu’on peut s’attendre d’un stade d’une équipe professionnelle, autant pour l’organisation que ses partisans: vestiaires inadaptés, bancs de parc au lieu de sièges individuels dans la grande majorité du stade. C’est sans parler de la galerie de presse. Mais les Alouettes sont ici pour rester. Du moins à court ou moyen terme.
Avec les travaux au Stade olympique, les Alouettes devront toutefois se trouver une alternative pour tenir leurs entraînements, qui ont lieu cette saison au stade Hébert de St-Léonard. Sur ce point, les Alouettes semblent plus près d’un projet.
«Danny [Maciocia] et ses collègues de la direction travaillent là-dessus. Nous sommes allés à St-Jérôme [pour le camp d’entraînement] cette année. Il y a des propositions qui nous ont été faites que nous analysons à l’heure actuelle. On sait qu’à un certain moment, le Stade olympique ne sera plus disponible. Il faudra trouver une solution alternative.»
Rien de nouveau du côté de la LNH
Difficile de rencontrer le grand patron de Québecor sans aborder avec lui le retour éventuel de la Ligue nationale de hockey à Québec. Sur ce point non plus, il n’y a pas d’avancée.
«Chaque chose en son temps, a dit Péladeau. J’ai eu l’occasion à quelques reprises de dire que nous sommes en relation avec les représentants de la ligue. Et nous sommes aussi titulaires des droits de la LNH et ces droits vont arriver à échéance dans deux ans. Donc dans la perspective de renouvellement, c’est notre souhait de voir les droits être renouvelés à TVA Sports, parce que nous y croyons et nous pensons que nous avons fait un très bon travail. Pour le reste, on verra également avec le choix de la direction de la ligue.»
Le proprio des Alouettes a indiqué ne pas être au courant des tractations qui ont mené au déménagement des Coyotes de l’Arizona vers l’Utah. Mais quant au projet de Québec il y croit toujours.
«Certainement. Pourquoi? Parce que les conditions sont toujours au rendez-vous.»
Cérémonie sobre
Péladeau a tenu ces propos quelques minutes avant une cérémonie très sobre pour dévoiler la huitième bannière de champions des Alouettes. Péladeau, le président Mark Weightman et Maciocia se sont retrouvés avec une partisane dans l’estrade est, où cette nouvelle bannière a été ajoutée aux sept précédentes.
La hockeyeuse Marie-Philip Poulin avait précédemment «libéré» les joueurs des Alouettes en déverrouillant le casque géant leur donnant accès au terrain, où les attendait la coupe Grey.
Jason Maas avait dit la veille que les joueurs allaient apprécier le moment, mais qu’ils devaient demeurés concentrés. Le message a été bien reçu: l’équipe a inscrit 14 points dans les 5 premières minutes de jeu, dont sept à la suite d’une interception de Tyrice Beverette sur le tout premier jeu à l’attaque du Rouge et Noir d’Ottawa.