Le rêve d’un pied-à-terre pour la Maison Elovia
COMMUNAUTAIRE. Prendre un nouvel envol, refaire sa vie sur de nouvelles bases, évaluer ses options à l’intérieur d’un milieu protégé et sain, se donner les outils pour paver la voie vers une vie meilleure. Ce synopsis, c’est celui que chérit la Maison Elovia. Une nouvelle ressource d’accompagnement pour femmes récemment mise sur pied à Granby.
Concrètement, la Maison Elovia souhaite proposer un milieu de vie de 24 logements pour des femmes en situation de vulnérabilité avec ou sans enfants qui désirent se prendre en mains pour mieux rebondir. Outre le gîte, la nouvelle entité, qui pourrait ouvrir ses portes au courant de 2026, offrirait également du soutien socioprofessionnel et des services aux résidentes de l’endroit. Et contrairement aux organismes d’aide déjà existants sur le territoire comme la Maison Alice-Desmarais et Entr’elles, la jeune ressource ne fera pas d’intervention de première ligne. La Maison Elovia compte plutôt accompagner les femmes dans leurs démarches et leur cheminement personnel.
Pour l’heure, la Maison Elovia n’a pas encore pignon sur rue, mais les démarches sont en cours, a laissé entendre la présidente du conseil d’administration, Liette Senay.
«J’espère que ça va être un projet à très court terme. Mais on me dit qu’à 24 mois (le temps de réalisation), je suis pas mal trop optimiste. Mais je suis optimiste, car les besoins sont grands et urgents», a mentionné Mme Senay.
De retour sur les bancs d’école après avoir cédé son commerce, l’entrepreneure découvre l’économie sociale et le communautaire. Une immersion qui l’amène à faire la connaissance de Mères au pouvoir qui promeut l’insertion socio-économique auprès de femmes à Montréal. Liette Senay ne fait ni une ni deux. Elle vend ensuite l’idée à des gens d’ici du bien-fondé de reproduire le modèle de l’organisme montréalais à Granby.
«On calque la recette de -Mères au pouvoir parce qu’on sait qu’elle marche. Cette recette a prouvé au fil des ans que les femmes, qui passent par cette maison, quittent la dépendance affective et financière. Les femmes ont souvent les pieds et les points liés et ça les empêche de quitter des relations toxiques. Nous, ce qu’on veut avec la Maison Elovia, c’est de briser ce cycle.»
Dans ce projet, Mme Senay n’est pas seule. Elle est accompagnée de Dominique Racine, France Authier, Valérie Gauvin, Roxanne Tétreault, Sophia Cotton et Josée Deslandes; toutes membres du conseil d’administration. Rappelons que l’assemblée de constitution de la Maison Elovia a eu lieu le mois dernier.
Recherche de sites
Pour lever de terre la Maison -Elovia, -Liette -Senay et ses partenaires sont donc à la recherche d’un terrain qui pourrait accueillir une éventuelle construction ou d’un immeuble existant facilement transformable situé près des services. Un projet global évalué à environ 15 M$, car outre le volet hébergement, d’autres commodités viendraient compléter l’offre de la ressource, dont une buanderie et une cuisine collective.
«Je lance un appel à la solidarité. Si quelqu’un de notre communauté nous arrive avec un don de terrain, ça serait un bon pas dans la bonne direction. Ce qu’on cherche, c’est un endroit de rêve», a déclaré Liette Senay.
Par ailleurs, le C.A. de la Maison Evolia entend financer son projet avec l’aide des différents paliers de gouvernement et de fondations privées en plus d’organiser des levées de fonds.