Ceinture verte du Parc national de la Yamaska : les efforts se poursuivent
ENVIRONNEMENT. La Fondation pour la sauvegarde des écosystèmes du territoire de la Haute-Yamaska (Fondation SÉTHY) a rassemblé ses partenaires et des élus de la région pour présenter les derniers avancements concernant les travaux écologiques et les rencontres effectués avec les propriétaires résidents au sein de la Ceinture verte, une zone périphérique d’environ 3500 hectares qui entoure le Parc national de la Yamaska. Depuis le début du projet en 2013, ce sont plus de 200 propriétaires qui ont été rejoints et sensibilisés.
Lors de ce récent événement de réseautage, les experts ont souligné particulièrement les défis liés aux possibles répercussions des activités humaines au-delà des frontières du parc sur l’intégrité de ses ressources. Gabriel Tej, responsable du service de conservation et d’éducation du parc, a précisé que 95 % du territoire drainant les eaux vers le réservoir Choinière se situe en dehors des limites du parc. » C’est important de se souvenir que le parc n’est pas sous une cloche de verre, il interagit au niveau biotique avec ses environs, c’est donc important d’inclure différents partenaires pour faire avancer le plan de conservation « , a mentionné M. Tej.
L’initiative de la « Ceinture verte du Parc national de la Yamaska » a pour objectif d’assurer à long terme la préservation du patrimoine naturel en protégeant les vastes réseaux de milieux naturels au-delà des frontières du grand espace vert. Chaque année, une vingtaine de propriétaires situés dans la zone périphérique du parc sont rencontrés et conscientisés. La biodiversité de leurs propriétés est minutieusement recensée lors de visites d’experts sur le terrain. Par la suite, ces experts remettent aux propriétaires un cahier présentant les résultats obtenus ainsi que des recommandations. » Grâce à cette approche d’accompagnement, les propriétaires fonciers choisissent de leur propre initiative de protéger leurs milieux naturels et les espèces qui s’y trouvent « , a mentionné Martine Ruel, directrice générale de la Fondation SÉTHY.
Concernant l’état des eaux du Parc national de la Yamaska, les intervenants ne le cachent pas, il reste encore beaucoup de choses à faire. » Le réservoir Choinière est un très grand bassin versant, avec plusieurs affluents. On est également dans une zone agricole, alors il y a des apports en polluants qui ne sont pas négligeables. On s’assure de surveiller la qualité de l’eau à longueur d’année, la qualité n’est pas mauvaise, mais elle n’est pas super non plus « , a indiqué Gabriel Tej.
Outre les propriétaires fonciers, les municipalités de la MRC de La Haute-Yamaska ont également joué un rôle crucial dans le projet de la Ceinture verte du Parc national de la Yamaska. Parmi les objectifs principaux de cette initiative, on compte le maintien de l’intégrité écologique du parc, l’amélioration de la qualité de l’eau du bassin versant du réservoir Choinière, et le renforcement de la connectivité entre les milieux naturels, notamment la Tourbière de Saint-Joachim-de-Shefford, le Parc national et le mont Shefford.
Cette initiative a permis la caractérisation de près de 3500 hectares de milieux naturels, impliquant près de 70 propriétaires engagés dans une démarche de protection, couvrant ainsi une superficie totale de 1700 hectares.