Une patrouille toujours aussi ancrée dans la communauté
ENVIRONNEMENT. Dans un effort continu pour promouvoir la lutte écologique et le respect des règles municipales en matière d’environnement, la Ville de Granby a instauré la fameuse Patrouille Verte. Depuis son lancement il y a quelques années, cette équipe composée de cinq étudiants en technique policière continue de s’imposer comme un pilier essentiel de la préservation de la qualité de vie au sein de la communauté.
L’un des principaux axes d’action de la Patrouille Verte réside dans l’application du règlement sur l’arrosage. Cette année, la Ville de Granby a révisé ce règlement, réduisant les jours autorisés pour l’arrosage. Les patrouilleurs s’engagent à sensibiliser les citoyens à cette modification et à garantir le respect de cette nouvelle norme. Les membres de la patrouille parcourent les rues durant 12 semaines pour, entre autres, surveiller les lavages de voitures et repérer les personnes qui arrosent leurs allées avec un boyau. «La patrouille verte est une patrouille de proximité, ses membres sont là avant tout pour sensibiliser les citoyens, pour les aider à développer des habitudes plus écologiques et pour les informer sur les programmes de subventions. Sans oublier qu’ils sont là aussi pour répondre à leurs questions», a fait savoir Catherine Baudin, conseillère municipale responsable du développement durable à la -Ville de Granby.
Dotés de l’autorité de remettre des constats d’infraction, les patrouilleurs privilégient toutefois une approche pédagogique en offrant la plupart du temps des avertissements. Depuis le début de leur mission en 2023, 26 constats ont été émis, principalement liés à des infractions relatives à l’arrosage, tandis que 125 avertissements ont été distribués. Les patrouilleurs ont également adressé 75 félicitations aux citoyens respectueux de l’environnement. En outre, 218 informations ont été transmises aux citoyens par les gardiens de l’environnement. «Ce n’est pas à coup de bâtons qu’on peut forcément changer les habitudes et conscientiser efficacement les gens. Ça se fait petit à petit, et je crois que la manière dont fonctionne la patrouille verte fait ses preuves, et on le voit avec les chiffres. Sinon, c’est clair qu’il y aurait beaucoup plus de constats donnés», a indiqué Mme. Baudin.
Une palette de compétences
En plus de la gestion de l’herbe à poux, source d’allergies gênantes pour de nombreux habitants, les patrouilleurs scrutent aussi les jardins pour vérifier la hauteur du gazon, dont la limite est fixée à 20 cm. Par ailleurs, ces gardiens vigilants veillent aussi à ce que les propriétaires de chiens obéissent aux règles en tenant leurs compagnons en laisse, et ils garantissent également leur absence dans les parcs désignés ainsi que sur les pistes cyclables.
Une facette importante du travail de la Patrouille Verte est liée à l’utilisation des engrais et pesticides. Spécifiquement formés à cet effet, les patrouilleurs sont également habilités à prélever des échantillons de végétaux en cas de soupçons d’utilisation de pesticides. «L’objectif est d’avoir un milieu de vie plus agréable pour les citoyens, plus respectueux de notre environnement. C’est bénéfique pour tout le monde, que ce soit pour les habitants ou pour notre écosystème. On sait de plus en plus qu’il faut prendre soin de la biodiversité et de la nature, et le travail de la patrouille verte s’inscrit dans cette optique», a mentionné l’élue municipale.
Alors que la formule actuelle semble fonctionner très bien, selon -Catherine -Baudin, il n’en demeure pas moins que la patrouille verte sera -peut-être amenée à ajouter d’autres cordes à son arc dans le futur. «À l’avenir, le bruit excessif pourrait faire partie de leurs responsabilités, parce qu’on sait que la pollution sonore est tout aussi dommageable pour l’écologie», a laissé entendre la conseillère municipale.